Aujourd'hui marque la Journée européenne de la protection des données et la société basée à Cupertino a saisi l'occasion pour confirmer la date de lancement de la fonction anti-traçage d'iOS.
Après l'avoir reporté pour donner aux développeurs plus de temps pour s'adapter, Apple l'activera dans la prochaine version bêta d'iOS 14. L'arrivée de la version stable du système d'exploitation est prévue pour le printemps, mais pour l'instant envoyer des informations utiles pour circonscrire la fenêtre de lancement
Il faut rappeler, en bref, que le système développé par Apple exige que toute application qui veut utiliser un système de suivi à des fins publicitaires sur des sites tiers doit recevoir l'autorisation explicite de l'utilisateur. Les applications qui seront conformes au nouveau système anti-tracking d'Apple afficheront un message lors du premier lancement demandant si l'utilisateur a l'intention d'accorder ou non la permission
C'est une nouveauté qui continue de susciter des discussions : d'un côté, il y a des entreprises comme Facebook qui tirent la sonnette d'alarme en soulignant que l'adoption d'un système anti-tracking entraînera l'effondrement des recettes publicitaires car de nombreux utilisateurs ne donneront pas leur consentement, de l'autre, il y a ceux qui, comme Mozilla, applaudissent la décision d'Apple, la qualifiant de grande victoire pour les consommateurs
Du point de vue de l'utilisateur final, c'est un outil important, car il lui fait prendre conscience que des sociétés tierces gardent une trace des informations personnelles. Dans le même temps, les craintes des entreprises qui risquent de perdre des revenus importants ne sont pas infondées. Il suffit de dire que, pour citer les récentes déclarations de Craig Federighi SVP Software Engineering chez Apple :
les applications comprennent en moyenne six trackers d'autres entreprises, qui ont pour seul but de collecter, de suivre les personnes et leurs informations personnelles. Les données collectées par ces trackers sont partagées, agrégées et monétisées, alimentant ainsi une industrie d'une valeur de 227 milliards de dollars par an