La passerelle lunaire, l'avant-poste de la NASA qui sera en orbite autour de la Lune comme prévu dans le programme Artemis, sera équipée d'éléments robotiques provenant de l'Agence spatiale canadienne (ASC).
Il s'agit, pour être précis, d'un bras robotique de nouvelle génération : il s'appellera Canadarm3 et pourra atteindre de nombreuses pièces à l'extérieur de la passerelle, accrochant sa "main" d'ancrage à des interfaces spécialement conçues et offrant aux astronautes une alternative facile pour effectuer des réparations. L'annonce vient directement de la NASA, qui a annoncé l'accord qu'elle vient de conclure avec l'agence spatiale canadienne.
Selon les pactes, en plus du bras, l'ASC fournira le système robotique externe de l'avant-poste lunaire, ainsi que les interfaces robotiques nécessaires aux modules de la passerelle pour permettre l'installation des deux premiers instruments scientifiques de l'avant-poste, qui sont de nature météorologique. En retour, une place sera faite pour deux astronautes canadiens dans le cadre des missions Artemis.
Le Canadarm3 devrait être livré à la passerelle en 2026 par un vol de réapprovisionnement logistique ; il s'agira probablement d'un vol de SpaceX, car la NASA a annoncé en mars dernier qu'elle ferait appel à la société aérospatiale d'Elon Musk pour le fret et le réapprovisionnement essentiels.
Le projet de l'avant-poste lunaire semble se poursuivre dans l'espace : en octobre, un accord avec l'ESA a été signé et en juin, le contrat pour la construction des cabines de l'équipage a été attribué. Comme l'a expliqué Kathy Lueders, administratrice associée de la NASA pour l'exploration humaine :
"Gateway permettra une présence humaine robuste, durable et éventuellement permanente sur la surface lunaire, où nous ferons la démonstration de nombreuses compétences, opérations et technologies essentielles aux futures missions vers Mars".
