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La pomme battue en justice par Corellium

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Pour l'instant, le procès intenté contre Corellium en août dernier a été rejeté par Apple. Il est utile de rappeler que Corellium a développé un logiciel qui permet d'exécuter des dispositifs virtuels basés sur iOS sur les ordinateurs de bureau dans le but d'offrir aux chercheurs en sécurité un outil pour détecter les bogues et les vulnérabilités tout en réduisant le coût du matériel. Pour Apple, cette pratique équivaut à une réplication illégale du système d'exploitation et des applications

le juge Rodney Smith de la Cour fédérale de Floride, qui a examiné l'affaire, a conclu que Corellium n'avait pas commis de violation illégale du droit d'auteur car il s'agit d'un cas d'utilisation équitable du code d'Apple

En pesant tous les éléments, la Cour a estimé que Corellium s'était acquitté de la charge de prouver l'usage loyal. Ainsi, l'utilisation d'iOS par Corellium en rapport avec le produit est autorisée

L'usage loyal est une exception au droit d'auteur et fait référence à la circonstance qu'une œuvre - même si elle est soumise au droit d'auteur - peut être reproduite parce qu'il y a de bonnes raisons de le faire, comme l'utilisation à des fins éducatives et comme dans ce cas la possibilité de fournir aux chercheurs en sécurité un outil utile pour rendre iOS plus sûr

Apple a affirmé que Corellium avait illégalement reproduit le système d'exploitation et les applications développées pour l'iPhone et l'iPad : Corellium a simplement tout copié : le code, l'interface utilisateur, les icônes, tout jusqu'au moindre détail - selon les documents du tribunal. Apple a également affirmé que les logiciels de Corellium pouvaient devenir dangereux s'ils tombaient entre de mauvaises mains - les vulnérabilités pouvaient être utilisées pour pirater l'iPhone, par exemple - et que Corellium les vendait sans discernement. Même ces arguments n'ont pas été acceptés par le juge qui a trouvé la première déclaration déroutante, voire fausse, alors que sur le second point, il a été souligné que Corellium fournit un processus de vérification avant de vendre le produit au client.

Sur un point, cependant, le juge ne s'est pas encore prononcé en faveur de Corellium : l'hypothèse selon laquelle la société a contourné les mesures de sécurité d'Apple pour créer ses logiciels, violant ainsi le Digital Millennium Copyright Act (DMCA, la loi américaine sur le droit d'auteur). Il est donc légitime d'attendre la suite de l'évolution de l'affaire

En attendant, la communauté des développeurs peut chanter la victoire : Corellium avait accusé Apple d'utiliser le procès pour supprimer la pratique de l'évasion. Les documents du tribunal montrent qu'Apple a tenté d'acquérir Corellium en 2018, mais que lorsque les négociations ont échoué, elle a décidé de porter l'affaire devant les tribunaux.

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A propos de l'auteur

Créateur du site, passionné par la domotique, le développement Web, Les gadgets Chinois et par plus ou moins tout ce qui existe en fait. Le site a été créé autour de l'impression 3D et de la domotique, mais d'autres briques s'ajoutent eu fil du temps. Car dès que j'ai une nouvelle passion, j'essaye de la faire partager. Vous pouvez aussi découvrir mon blog dédié à la pâtisserie.

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