Alors que la Coalition pour un web plus sûr tente de forcer Apple à retirer Telegram de l'App Store, accusant l'application de messagerie d'être un terreau pour les extrémistes et les terroristes comme Parler, son fondateur Pavel Durov a pris des mesures en publiant une mise à jour sur les actions entreprises ces deux dernières semaines contre la propagation de groupes et de chaînes particulièrement enclins à l'incitation à la haine.
Le post de Durov - que vous pouvez trouver sur sa chaîne officielle, liée à Source - souligne immédiatement le poids réel des utilisateurs américains au sein de sa plate-forme : on parle de seulement 2% de la base d'utilisateurs, un chiffre en soi très faible par rapport au total, mais qui ne mérite pas pour autant une moindre attention en ce qui concerne les activités de surveillance menées par l'équipe du Telegram.
Au cours des deux dernières semaines, en effet, Telegram a suivi avec une attention particulière les événements liés à l'attaque du Capitole, et au cours de la semaine qui vient de s'écouler, plusieurs actions ont été entreprises. On cite en particulier la fermeture de nombreuses chaînes américaines qui ont incité à l'émeute, où des centaines d'appels à la violence auraient été partagés qui, autrement, auraient pu atteindre des dizaines de milliers d'abonnés.
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"Des centaines de messages" et "des dizaines de milliers d'abonnés" ne semblent pas des chiffres particulièrement élevés dans l'absolu, mais nous devons toujours nous souvenir des données rapportées au début, qui nous donnent un véritable indicateur du peu de diffusion de la plate-forme aux États-Unis, étant donné son poids presque négligeable sur la base d'utilisateurs
.
Durov a également ajouté quelques autres détails intéressants. Par exemple, il a souligné que depuis le début du mois de janvier, l'activité de contrôle sur la plateforme s'était intensifiée, puisque l'équipe de modération avait déjà commencé à recevoir plusieurs rapports sur des activités publiques suspectes liées au contexte américain. Bref, quelque chose bougeait depuis avant le Capitole et les signaux avaient déjà alerté l'équipe de modération.
Bien entendu, le blocage des chaînes et des groupes ne résout qu'une partie du problème, car le Telegram est avant tout une plate-forme de messagerie entre utilisateurs privés, dont le contenu est protégé par un cryptage de bout en bout, donc inaccessible de l'extérieur et impossible à modérer - comme il se doit.
