Les initiatives de collecte de fonds sont toujours louables, d'autant plus si elles sont menées à des moments, comme celui que nous vivons actuellement, où il devrait y avoir une plus grande cohésion sociale. Les moyens numériques modernes permettent de simplifier les activités menées par les entités qui collectent des dons à des fins caritatives, mais il est nécessaire de prêter attention à la manière dont ces initiatives sont menées, car elles peuvent contenir des coûts cachés qu'il est bon de connaître.
Un exemple en est GoFundMe, une plateforme de financement de la foule, qui s'est récemment mise au service de ceux qui veulent collecter des fonds pour aider les personnes les plus touchées par l'impact financier de la pandémie. GoFundMe a été condamné par l'AGCM à payer une amende de 1,5 million d'euros pour pratiques commerciales déloyales, notamment pour avoir omis d'indiquer clairement que les services mis à la disposition de tiers (les personnes qui collectent des fonds par l'intermédiaire de la plate-forme) incluent des coûts. Plus précisément, les conduites illicites sont au nombre de deux
Il faut dire que GoFundMe n'applique plus depuis mars dernier, après l'ordonnance de cessez-le-feu antitrust, le mécanisme de la commission prédéfinie. Toutefois, elle est désormais également tenue de payer la sanction financière.
Le conseil de lire attentivement les conditions d'accès à tout service en ligne est toujours valable. Il est vrai que face à une plateforme qui déclare ouvertement se déplacer à des fins caritatives, les défenses du consommateur peuvent être davantage abaissées, et des coûts cachés ou des mécanismes qui encouragent le paiement de commissions élevées peuvent s'échapper